Dokument-Nr. 4906

Protocole de la Séance dans le Palais de l'Archevêché de Varsovie du 18 Septembre 1917, 18. September 1917

Présents: L'Archevêque Métropolitain de Varsovie Dr. Alexandre Kakowski, Evêque de Cujarie et Kalisch Stanislas Zdzitowiecki, Evêque de Plock Julien Nowowiejski, Evêque ausillaire [sic] de Varsovie Kazimir Ruszkiewicz, Chanoine Zenon Kwiek administrateur de Lublin et Podlachie, Prélats: Sigismund Chełmicki et W. Owczarek.
Mrg. l'Archevêque Métropolitain ouvre la séance en présentant l'histoire de toutes les discussions, précédant l'Acte du 12 Septembre relatif à la reconstruction de l'Etat polonais; ensuite il présente l'Acte et demande Mrg. Owczarek de présenter les difficultés et mauvaises cotés de l'acte:
Mrg. Owczarek en remarquant qu'il n'exprime pas son opinion personnelle, mais présente toutes les critiques qui peuvent être faites, les formule d'une façon suivante:Les Compétences du Conseil de Régence sont exprimées d'une manière trop générale tout en donnant une ingérence très grande aux autorités des Occupants dans la nomination du président des ministres, dans le droit de publier des lois relatives aux nécessités de la guerre, et même permettent d'exiger des autorités
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polonaises d'exécuter les ordres donnés par les Occupants, et donnent ainsi un champ très large au mauvais vouloir ou à des dérogations dans des vues politiques. D'autre part on peut assurément s'attendre que les éléments polonais qui ne désirent pas la réalisation de l'Etat polonais dans ces conditions et sous les auspices des Etats centraux, feront tout leur possible pour discréditer aussi bien les personnes, que les actions des membres du Conseil de la Régence. –
Aussi la situation générale, l'existence du partage du Royaume de Pologne entre les deux occupants, les réquisitions à outrance seront des difficultés, qui se présenteront dès le commencement de la Régence et ne s'évanouiront qu'avec l'élargissement des compétences.
Le Prélat Chelmicki [sic] fut chargé de présenter les arguments pour l'acceptation:"La Patente admet trois corps fonctionnant dans le nouvel Etat: 1.) Conseil de la Régence; 2.) Gouvernement; 3.) Conseil d'Etat. Le Conseil de la Régence a le droit d'un monarque, elle règne mais ne gouverne pas. Les ingérences des Occupants concernent donc le Gouvernement et non la Régence. Cette dernière a des compétences dirigeantes.
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Le ton très général de l'Acte a son bon coté, il donne la possibilité d'obtenir des concessions qui ressortent des droits historiques de la nation.
Il faut accepter pour le moment la patente dans les limites données, en considérant comme objet offert maintenant par les Puissances centraux, sans déroger des désirs et de l'idéal de l'Etat polonais que promet l'Entente, mais dont seulement le congrès de la Paix [?] pourra designer les limites.
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Après une discussion longue et détaillée, ayant pris en considération tous les arguments pour et contre les questions posées par S. Exc. l'Archevêque soit: 1ment L'Archevêque doit-il prendre part au Conseil de Régence 2ment S. Exc. les Evêques polonais doivent-ils prendre part au Conseil d'Etat.
Mrs. les Evêques arrivèrent à la conclusion suivante:
1.) Considérant d'une part toutes les difficultés et les dangers que présente la participation de S. Exc. l'Archevêque au Conseil de Régence
toute fois considérant d'autre part que:
a) l'intérêt national exige, que les premières bases de l'Etat polonais soient mises par des mains fortes, indépendantes des influences des parties, pures dans leurs sentiments patriotiques, ne comptant pas avec une popularité factice et n'ayant en vue que le bien de la nation
b) la position, l'influence et la considération de l'Eglise dans la nation polonaise ne peut l'admettre qu'au moment si important, au moment de la reconstruction de l'Etat polonais le premier représentant de l'Eglise dans l'Etat polonais soit absent, et sous crainte des dangers personnels permet de passer outre l'Eglise dans les travaux de la formation de l'Etat.
concluent:
La présence de l'Archevêque de Varsovie dans le Conseil de Régence est indiquée et même indispensable.
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L'administrateur du diocèse de Lublin déclare:que tout en se joignant à la décision précédente en théorie, il exprime quelques craintes, que l'autorité de l'Archevêque ne soit atteinte par la lutte qui pourrait résulter au courant des travaux législatives.
2) Mrs. les Evêques décident:
Les évêques polonais doivent cas échéant prendre part au Conseil d'Etat et chacun d'eux est prêt d'accepter une nomination dans cette corporation.
Mrs. l'Archevêque déclare que depuis le premier projet de sa participation dans le Conseil de Régence il prévoyait en théorie son adhésion, mais en pratique il prévoyait aussi toutes les difficultés, luttes et dangers qui s'en arrivaient et cela aussi bien au point de vue national que celui de l'Eglise. Avant donc de se décider il attendit la publication des compétences qui furent accordées au Conseil de Régence et aussi la décision de la Réunion des Evêques polonais. Maintenant, ou il entendit une résolution si déterminée de la part de SS. Exc. en comptant sur leur appui et leur collaboration dans ces travaux aussi importants pour l'Eglise que pour la Nation il déclare qu'il est décidé d'entrer dans le Conseil de Régence. – Signatures: Kazimierz Ruszkiewicz, Stanislas Zdzitowiecki, Antoni Julian Nowowiejski, Zenon Kwiek, Alexander Kakowski, Zygmunt Chelmicki, W. Owczarek.
Empfohlene Zitierweise
Anlage vom 18. September 1917, Anlage, in: 'Kritische Online-Edition der Nuntiaturberichte Eugenio Pacellis (1917-1929)', Dokument Nr. 4906, URL: www.pacelli-edition.de/Dokument/4906. Letzter Zugriff am: 23.04.2024.
Online seit 24.03.2010, letzte Änderung am 16.08.2013.