Dokument-Nr. 20466

Kessler, Josef Alois: Allocutions
de Son Excellence Mgr. Kessler, evêque de Tiraspol, actuellement à Berlin, tenues à l'occasion du triduum pour les Russes catholiques de Berlin, ayant eu lieu entre le 2 et le 5 avril 1925.. Berlin, vor dem 14. April 1925

I. A. l'ouverture du triduum.
Bénit soit le nom de Jésus Christ!
Mes chers Chrétiens,
Son Eminence, l'éminentissime Cardinal Bertram, evêque de la Diocèse de Breslau, à laquelle appartient Berlin, m'a prié d'ouvrir cette série des conférences. J'obéis volontièrement à ce desir, en Vous adressant en même temps quelques paroles d'introduction.
Lorsque après sa résurrection ntre devin Sauveur apparût pour la troisième fois à ses apôtres, il adressa à Pierre cette question: "Simon, fils de Jonas, m'aimes-tu?" Pierre lui répondit: "Tu sais, Seigneur, que je t'aimes". Jésus lui dit: "Pais mes agneaux". Cette même question le Seigneur lui posa pour la deuzième et la troisième fois. Lorsqu'il le lui demanda pour la troisième fois, Pierre s'attrista et répondit: "Seigneur, tu sais tout, tu sais que je t'aime". Et alors, Jésus lui dit: "Pais mes brebis". Pour ces paroles le Seigneur confia à Pierre la pastoration suprême de son tropeau entier. Il la fait pasteur des agneaux, c. a. d. de tous les fidèles et des brebis, c. a. d. des apôtres et de leurs succésseurs, les evêques. C'est une fait historique, confirmé non seulement par l'histoire sainte, mais aussi par l'histoire profane et que ne peût être nié. Aussi assuré et [sic] le fait que Pierre et ses succésseurs ont éxercé leure droit de pasteur suprême sur l'Eglise chrétienne entière. Tous les succésseurs de Pierre ont de Rome étendu leurs soins pastoraux sur tous les fidèles, y inclus notre glorieusement régnant Père Pie XI. Il s'occupe spécialement du bien du peuple russe, si malheureux, et il a prouvé sa bienveillance pour lui par des actions remarquables. Il est donc bien à régretter que le peuple russe garde des nombreux préjugés contre le Saint Père. Ses soucis paternels pour les Russes s'étentent aussi sur Vous, mes chers catholiques-Russes de Berlin, malgré que Vous n'êtes qu'une partie miniscule de son énorme troupeau. C'est à cause de son désir personnel, que Vous a été envoye un pasteur spécial en personne de Mr. le Professeur Dr. Berg, qui malgré que sans connaissance de Votre langue natale, s'occupe si paternellement de Vous. Il a même invité un prélat de Varsovie à venir Vous faire quelques conférences en Votre langue. Comme Vous voyez de l'invitation, Mr. le Prélat Vous parlera aujourd'hui de l'existence de Dieu, demain de l'immortalité de l'âme humaine et après-demain de l'imitation de Jésus Christ. Dimanche matin Vous entendrez un sermon sur le thème "Jésus Christ dans la Ste Eucharistie". Il se peut que beaucoup des Catholiques s'étonnent de ce qu'on veut parler de l'existence de Dieu et de l'immortalité de l'âme auy [sic] chrétiens croyants, aux catholiques, qu ne peuvent avoir des doutes en ce qui concerne ces vérités fondamentales, mais qui doivent y porter une foi profonde. Mais, mes chers Chrétiens, Vous ne devez point oublier que Vous vivez ici dans une grande ville. Et nos capitales sont en même temps des centres de l'incroyance ou des croyances fausses. Il arrive souvent d'entendre ici des paroles comme: "Je ne crois à aucun dogme chrétien; il suffit d'être une homme hônnete". Comme si la foi pouvait être séparée de la moralité! Celle-ci sort plutôt de la foi, mais aussi
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la foi ne peût exister sans les bons moeurs. L'un est inséperablement uni à l'autre. C'est a cause de cela que la Sainte Ecriture dit: "Le juste vit conformément à la foi". Il arrive si facilement que l'âme même des meilleurs chretiens périt en vivant au millieu des nombreux et grands dangers, qu'offrent les villes modernes. Vous avez donc besoin d'être confirmé dans Votre foi. Et les conférences sur l'existence de Dieu et l'immortalité de l'âme n'ont d'autre but que l'approfondissement et la confirmation de Votre foi. Assistez donc à ces conférences, écoutez les avec attention, leissez Vous pénétrer des ces vérités et Vous en tirerez un grand profit pour le salut de Vos âmes immortelles.
II. A la fin du triduum
Bénit soit le nom de Jésus Christ!
Mes chers Chrétiens,
Monsieur le Prélat vient de clore aujourd'hui la série des conférences (demain il Vous tiendra encore un Sermon du Christ dans la Ste Eucharistie), et je désire d'ajouter quelques paroles aux siennes. Avant tout remercions Mr. le Prélat de nous avoir expliqué en de si belles paroles l'existence de Dieu, l'immortalité de l'âme et l'imitation de Jésus Christ. Que le bon Dieu lui recompense ses efforts!
Dans sa seconde conférence, à laquelle je vais ajouter les quelques paroles suivantes, Mr. le lecteur nous avait prouvé, que tout ne finit point avec la mort du corps, mais qu'après cette mort, c'est une nouvelle vie qui commence et dure éternéllement. Ceci se rapporte à la vie physique de l'âme. Mais l'âme chrétienne à encore une autre vie, la vie de grâce. Lorsque Dieu créa les premiers hommes, il les vêtit du superbe hâbit de saintété ou de grâce sanctifiant. Cette grâce - c'est la vie supernaturelle de l'âme. Adam et Eve devaient transmettre à leurs descendants avec la nature humaine aussi la vie supernaturelle de la grâce. Malheureusement ils désobéirent aux commandes de Dieu et perdirent la grâce sanctifiant pour eux, ainsi que pour leurs descendants. Et tous les hommes seraient perdus pour l'éternité, si le fils bienaimé de Dieu ne s'était apitoyé de la race humaine et n'aurait contenté la justice du Père. Mais Jésus Christ n'a point porté contentement pour les hommes de manière à ce qu'ils n'aient point à remplir eux-mêmes des bonnes oeuvres afin d'obtenir la béatitude du Paradis. Les protestants le proclament, mais c'est une erreur tragique. Par sa passion Jésus Christ a reouvert aux hommes le Paradis, qui leur était fermé depuis le pêché commis par Adam et leur a amassé des grâces innévaluables, dont les hommes doivent profiter, si ils veulent obtenir l'étérnelle béatitude. Ou cours de la Ste Messe, où il s'offre quotidiennement et dans la sacratissime Sacrement Jésus continue d'obtenir pour les hommes des grâces innombrables. Malgré que maintenant l'homme arrive au monde dépourvu de toute grâce, nous recevons la grâce après être baptisés. Par la grâce sanctifiante Dieu a fait de nous ses temples et c'est à cause de cela, que l'apôtre universel dit à tous les baptisés: "Ne savez-Vous donc que Vous êtes des temples de Dieu et que le Saint Esprit habite en Vous?" (1. cor. 3. 16). Pensez donc quel trésor invaluable Dieu nous a donné en nous octroyant la grâce santifiante. Avec la grâce de la saintété Dieu nous a aussi donné la Sainte Foi Catholique. La foi est la racine del notre justification, mais jusqu'à ce que nous n'étions pas encore arrivés
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à l'usage de notre intelligence, cette foi était comme dormante en nous. Ce n'est qu'avec le revéil en nous de l'intelligence, qu'il devient notre devoir de dévélopper et de fortifier la foi dans notre coeur. Avant tout il faut que nous conservons ces trésors invaluables. C'est en commettant un pêché mortel que l'homme perd la foi vive et la grâce santifiante. C'est donc un mal terrible que le pêché mortel. En vérité, c'est le seul mal qui existe au monde, rien ne lui peut être comparé! Et c'est à cause de cela que notre Sauveur nous a appris dans le Pater Noster de prier quotidiennement son Pére céléste de nous délivrer de ce mal. Le pêché mortel est la mort de la vie de grâce surnaturelle de notre âme. Mais Dieu est miséricordieux! Dans le sacrement de la pénitence il nous a donné un moyen de nous libérer de ce mal et de reobtenir la vie surnaturelle de la grâce santifiante. Admettez donc que la Sainte Eglise a 1 Catholique a raison, lorsqu'elle ne cesse d'inviter ses enfants a recevoir le sacrement de la pénitence et la Ste Communion. Elle a sévérement ordonné à tous les fidèles de confesser leurs pêchés et de recevoir le Saint Sacrement au moins une fois dans l'année, au temps de Pâques, qui dure dans notre Diocèse depuis le Carême jusqu'à la fête de la Ste Trinité. Mes chers Chrétiens, obéissez volontièrement à cette commande. Profitez de l'occasion qui Vous s'offre de pouvoir confesser en Votre langue natale. Changez en oeuvres les bonnes décisions, que Vous avez pris ces jours-ci et moi et moi 2, je Vous y octroie ma bénédiction épiscopale.
1Hds. gestrichen vom Verfasser.
2Hds. gestrichen vom Verfasser.
Empfohlene Zitierweise
Kessler, Josef Alois, Allocutionsde Son Excellence Mgr.Kessler, evêque de Tiraspol, actuellement à Berlin, tenues à l'occasion du triduum pour les Russes catholiques de Berlin, ayant eu lieu entre le 2 et le 5avril 1925., Berlin vom vor dem 14. April 1925, Anlage, in: 'Kritische Online-Edition der Nuntiaturberichte Eugenio Pacellis (1917-1929)', Dokument Nr. 20466, URL: www.pacelli-edition.de/Dokument/20466. Letzter Zugriff am: 24.11.2024.
Online seit 26.06.2017, letzte Änderung am 10.09.2018.