Dokument-Nr. 18838
Kessler, Josef Alois: Allocutions de Son Excellence Mgr. Kessler, évêque de Tiraspol, actuellement à Berlin, tenues à l'occasion du triduum pour les Russes catholiques de Berlin, ayant eu lieu entre le 2 et le 5 avril 1925. [Berlin], 02. April 1925
Bénit soit le nom de Jésus Christ!
Mes chers Chrétiens,
Son Eminence, l'éminentissime Cardinal Bertram, évêque de la Diocèse de Breslau, à laquelle appartient Berlin, m'a prié d'ouvrir cette série de conférences. J'obéis volontièrement à ce désir, en Vous adressant en même temps quelques paroles d'introduction.
Lorsque, après sa résurrection, notre divin Sauveur apparût pour la troisième fois à ses apôtres, il adressa à Pierre cette question: "Simon, fils de Jonas, m'aimes-tu?" Pierre lui répondit: "Tu sais, Seigneur, que je t'aimes." Jésus lui dit: "Pais mes brebis." Cette même question le Seigneur lui posa pour la deuzième et la troisième fois, Pierre s'attrista et répondit: "Seigneur, tu sais tout, tu sais que je t'aime". Et alors Jésus lui dit: "Pais mes agneaux". Par ces paroles le Seigneur confia à Pierre la pastoration suprême de son troupeau entier. Il l'a fait pasteur des agneaux, c.a.d. de tous les fidèles et des brebis, c.a.d. des apôtres et de leurs succésseurs<, les evêques>.2 C'est un fait historique, confirmé non seulement par
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II. A la fin du triduum.
Bénit soit le nom de Jésus Christ!
Mes chers Chrétiens,
Monsieur le Prélat vient de clore aujourd'hui la série des conférences (demain il Vous tiendra encore un sermon du Christ dans la Ste. Eucharistie) et je désire d'ajouter quelques paroles aux siennes. Avant tout remercions Mr. le Prélat de nous avoir expliqué en de si belles paroles l'existence de Dieu, l'immortalité de l'âme et l'imitation de Jésus Christ. Que le bon Dieu lui récompense ses éfforts!
Dans sa seconde conférence, à laquelle je vais ajouter les quelques paroles suivantes, Mr. le lecteur nous avait prouvé que tout ne finit point après la mort du corps, mais qu'après cette mort, c'est une nouvelle vie qui commence et dure éternéllement. Ceci se rapport à la vie physique de l'âme. Mais l'âme chrétienne à [sic] encore une autre vie, la vie de grâce. Lorsque Dieu créa les premiers hommes, il les vêtit du superbe hâbit de saintété ou de grâce sanctifiante. Cette grâce - c'est la vie surnaturelle de l'âme. Adam et Eve devaient transmettre à leurs déscendants avec la nature humaine aussi la vie surnaturelle de la grâce. Malheureusement ils désobéirent aux commandes de Dieu et perdirent la grâce sanctifiante pour eux ainsi que pour leurs descendants. Et tous les hommes seraient perdus pour l'éternité, si le fils bienaimé de Dieu ne s'était apitoyé de la race humaine et n'aurait contenté la justice du Père. Mais Jésus Christ n'a point porté contentement pour les hommes de manière à ce qu'ils n'aient point à remplir eux-mêmes de bonnes oeuvres, afin d'obtenir la béatitude du Paradis. Les protestants le proclament, mais c'est une erreur tragique. Par sa passion Jésus Christ a reouvert aux hommes le Paradis, qui leur était fermé depuis le pêché commis par Adam et leur a amassé des grâces innévaluables, dont les hommes doivent profiter, si ils veulent obtenir l'étérnelle béatuitude. Ou [sic] cours de la Ste. Messe, où il s'offre quotidiennement et dans le sacratissime Sacrement Jésus continue d'obtenir pour les hommes des grâces innombrables. Malgré que maintenant l'homme arrive au monde dépourvu de toute grâce, nous reçevons la grâce sanctifiante après être baptisés. Par la grâce sanctifiante Dieu a fait de nous ses temples et c'est à cause de cela, que l'apôtre universel dit à tous les baptisés: "Ne savez-Vous donc que Vous êtes des temples de Dieu et que le Saint Esprit habite en Vous?" (1. Cor. 3.16.) Pensez donc quel trésor invaluable Dieu nous a donné en nous octroyant la grâce sanctifiante. Avec la grâce de la saintété Dieu nous a aussi donné la Sainte
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à l'usage de
notre intelligence, cette foi était comme dormante en nous. Ce n'est qu'avec le revéil en
nous de l'intélligence, qu'il devient notre devoir de dévélopper et de fortifier la foi dans
notre coeur. Avant tout il faut que nous conservons ces trésors invaluables. C'est en
commettant en pêché mortel que l'homme perd la foi vive et la grâce sanctifiante. C'est donc
un mal terrible que le pêché mortel [sic]. En vérité, c'est le seul mal qui existe au monde, rien
ne lui peût être comparé! Et c'est à cause de cela que notre Sauveur nous a appris dans le
Pater Noster de prier quotidiennement son Père céléste de nous délivrer de ce mal. Le pêché
mortel est la mort de la vie de grâce surnaturelle de notre âme. Mais Dieu est
miséricordieux! Dans le sacrement de la pénitence il nous a donné un moyen de nous libérér
de ce mal et de reobtenir la vie surnaturelle de la grâce sanctifiante. Admettez donc que la
Ste Eglise Catholique a raison, lorsqu'elle ne cesse d'inviter ses enfants à recevoir le
sacrement de la pénitence et la Ste Communion. Elle a sévérement ordonné à tous les fidèles
de confesser leur pêchés et de recevoir le Saint Sacrement <au moins une fois dans
l'année>6 au temps de
Pâques, qui dure dans notre diocèse depuis le carême jusqu'à la fête de la Ste Trinité. Mes
chers Chrétiens, obéissez volontièrement à cette commande. Profitez de l'occasion qui vous
s'offre de pouvoir confesser en Votre langue natale. Changez en oeuvres les bonnes
décisions, que Vous avez pris ces jours-ci et moi, je Vous y octroie ma bénédiction
épiscopale.1↑Die Dokumente dieses Faszikels sind nicht paginiert. Stattdessen
wird hier ihre Nummerierung übernommen.
2↑Hds. eingefügt, vermutlich vom
Verfasser.
3↑Hds. gestrichen und eingefügt, vermutlich
vom Verfasser.
4↑Hds. gestrichen, vermutlich vom Verfasser.
5↑Hds. eingefügt, vermutlich vom
Verfasser.
6↑Hds. eingefügt, vermutlich vom Verfasser.