Dokument-Nr. 1148
[Benedikt XV.]
an Ludwig III. von Bayern
Vatikan, 06. November 1920
Nous avons reçu la lettre du 11 Octobre dernier, par laquelle Votre Majesté, animée d'une confiance toute filiale, Nous a exposé les préjudices que causeraient à Sa Royale Famille les mesures prises et celles qui sont projetées par le Gouvernement Tchéco-Slovaque relativement à la Seigneurie d'Eywanowitz, qui a appartenu jadis à Sa Royale Epouse et qui a été léguée par Elle à Ses Enfants.
60v
Dans un Mémoire joint à la lettre <de Votre Majesté>
sont résumés les arguments destinés à prouver que ses mesures Il serait inutile de dire à Votre Majesté, qui connaît l'affection paternelle que Nous Lui portons ainsi qu'à toute Sa Royale Famille, combien cet exposé Nous a affligé. Pleins de sollicitude pour éviter <à Votre Majesté> toute nouvelle occasion de douleur, Nous n'avons pas manqué de prendre à cœur cette affaire et de Nous intéresser tout particulièrement en faveur d'une solution qui sauvegarde les dispositions de la
61r
Reine Marie Thérèse, de
précieuse mémoire, et les droits de ses Enfants.Dans l'espérance que le Seigneur favorisera ces démarches, Nous formons les vœux les plus sincères pour la prospérité de Votre Majesté et de Sa Royale Famille. Nous La prions aussi d'être persuadée de toute Notre bienveillance paternelle et de la disposition où Nous sommes de Lui en donner les preuves les plus convaincantes.
En attendant, et comme gage de notre affection, et des grâces célestes, Nous Lui envoyons de tout Notre cœur la Bénédiction Apostolique.