Dokument-Nr. 18891

Kuzmin-Karavaev, Dimitri Wladimirowitsch: Rapport. Berlin, 20. September 1927

Le soussigné, chargé de continuer l'Oeuvre d'Aide aux Russes organisée à Berlin en 1924, se permet de présenter le présent rapport sur son activité durant le premier mois de son séjour à Berlin ainsi que de demander à ses supérieurs la solution de quelques questions essentielles ne pouvant être solvées [sic] à Berlin même.
Le présent rapport se divise en 8 parties correspondant aux différents points qui y sont exposés, notamment :
1.  Services religieux quotidiens,
2. Services religieux des dimanches et des jours de fêtes,
3. Confessions,
4. Enseignement des convertîtes,
5. conférences projetées,
6. Secour [sic] matériel aux nécessiteux,
7. Entretien de bons rapports avec les milieux russes orthodoxes,
8.  Entretien de bons rapports avec les milieux catholiques allemande.
I. Services religieux quotidiens.
Les jours de la semaine je célèbre la Ste Liturgie dans la chapelle au couvent des SS. Carmélites D.C.J. J'y suis assisté par un jeune allemand, Henri Rogoscz, étudiant du lycée, connaissant le Grec ancien et me donnant les réponses nécessaires en cette langue. Ce jeune homme a consenti à ce service par amour pour l'Église et par l'intérêt qu'il éprouve pour l'Apostolat d'Orient. Je me sens parfois quelque peu gêné d'abuser ainsi de sa bonté.
IL y a quelques jours j'avais fait la connaissance d'un certain Russe qui ayant déjà été employé comme lecteur dans une église 'orthodoxe' me priait de le prendre à mon service et se déclarait prêt de se contenter d'un salaire le plus minimal. Mais, cet homme étant un dissident, je suis indécis à quel point il m'est permis d'accepter son aide.
Je me permets donc de remettre à la décisions des autorités la question, s'il est admissible qu'un dissident me serve de lecteur et sous quelles conditions.
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II. Services religieux de dimanches et des jours de fêtes.
Les dimanches la Ste Liturgie est célébrée dans la même chapelle, jusqu'à présent encore sans chœur. Il me serait possible - et on m'a déjà à plusieurs reprises exprimé des souhaits y relatifs - de célébrer le St Office d'une manière plus solennelle en engageant un chœur. Mais cette question présente des difficultés suivantes:
La première de ces difficultés est de charactère [sic] disciplinaire : le chœur avec le directeur duquel je viens d'avoir entrepris des pourparlers, consiste des dissidents et la plupart de ses membres chantent à l'église de l'évêque Tychon.
L'autre difficulté est de charactère matériel: la participation du chœur à chaque service exige la dépense de Mk. 55. Cette somme se partagerait comme suit: huit membres du chœur à 5 marcs par personne = 40 marcs ainsi que 15 marcs pour le directeur.
Il va sans dire qu'en cas que je recevrai la permission d'engager ce chœur, je ne ferai cet engagement que pour quelques mois au plus. En même temps le directeur du dit chœur devrait pour un salaire spécial se charger de la formation d'un petit chœur composé exclusivement des Catholiques, qui auront exprimé leur bonne volonté de comporter à l'embellissement des services religieux et qui en seraient capables.
En considération du ci-devant exposé je demande de vouloir bien me faire savoir, s'il me serait permis
a) d'engager le dit chœur, composé de dissidents, à prendre part aux services religieux?
b) de payer à ce chœur chaque fois qu'il chantera au cours de la Ste Liturgie - chaque dimanche ou du moins deux fois par mois - la somme de 55 marks [sic]?
c) de payer au directeur du dit chœur une somme, dont le montant n'est pas encore fixé, pour la formation d'un chœur spécial, composé exclusivement de Catholiques?
Afin de mieux motiver ces demandes je me permets de mentionner que selon mon information, on avait invité à Paris un chœur russe composé également de dissidents à chanter lors des services catholiques russes. Il est aussi à relever que la Ste Liturgie célébrée entièrement en conformité avec les usages de l'Église russe est un des meillieurs [sic] moyens de l'Apostolat Oriental.
III.  Confessions.
Au commencement de mon séjour à Berlin j'avais pensé de borner le secours spirituel que j'avais à porter aux âmes aux conversations individuelles ainsi qu'aux relations personnelles. Sous ce point de vue j'avais déjà noué de larges connaissances. A cause de mon inexpérience
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j'avais pensé de m'abstenir des confesses et de ne pas demander l'octroi de la jurisdiction [sic] nécessaire. Contre mon opinion première je me vois actuellement sensé de changer ma décision, principalement à cause de deux motifs suivants:
a) entre les catholiques russe de Berlin se trouvent quelques personnes sans connaissance de langues étrangères. Ces personnes sont obligées de se servir d'interprètes en voulant se confesser. Il est évident qu'un tel mode présente de grands inconvénients.
b) les personnes décidées de s'unir à l'Église Catholique, auxquelles je donne actuellement l'enseignement religieux nécessaire, m'ont demandé d'entendre lors de leur conversion leur confession générale ainsi que de rester aussi dorénavant leur confesseur.
En considération de ces faits j'ai exprimé par l'intermédiaire du prélat Msgr. Lichtenberg auprès de la Délégaure [sic] de l'Archevêque de Breslau la demande de m'octroyer la jurisdiction 'ad casum'. Mais en vue de ce que un droit de confesse restreint présente souvent des inconvénients, la Délégature Épiscopale m'a fait savoir, qu'en cas que je recevrai de Rome le droit de jurisdiction générale, la Délégature de Berlin me confirmerait aussitôt ce droit général pour tout le diocèse.
En considération de ces motifs j'ose exprimer la demande de vouloir bien m'octroyer le dit droit de jurisdiction générale.
IV.  L'enseignement des convertits  [sic].
Actuellement je suis occupé à donner l'enseignement religieux nécessaire à deux familles apparentées, notamment celles du Prof. Pusino (mari et femme) et Savitzky (une veuve et ses trois filles). Prof Pusino que j'avais bien connu il y a quatre ans encore, lorsqu'il était question de former à Berlin une 'Société des amis de l'unité des Églises' est professeur de l'histoire des litératures [sic] de l'Europe Occidentale; il est en même temps une personnalité bien connue est estimée entre les membres de la colonie russe de Berlin. La conversion du Prof. Pusino est fort charactéristique [sic] - homme bien croyant et dévoué à l'Église, il n'a pas trouvé possible de déclarer son obéissance à aucun des partis auquels [sic] l'Église russe de l'étranger s'est divisée, ni l'Église du métropolite Antoine, ni celle du métropolite Euloge. Se voyant donc malgré sa volonté sans droit de recevoir les sacrements dans l'Église orthodoxe, les pensées lui étaient venues, si les divisions au sein de l'Église ne seraient un indice de ses égarements, ainsi que réciproquement, si l'Église Catholique ne serait véritablement l'Église une et seule vraie Église de Jésus-Christ.
Mme Savitzky, la sœur du Prof. Pusino, s'est décidée de s'unir à l'Église Catholique à cause des mêmes motifs, ayant tout aussi douloureusement éprouvé le schisme de l'Église orthodoxe.
En ce qui concerne l'enseignement même j'ai trouvé bon de me tenir au mode suivant:
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Dans les cas, où j'ai affaire à des personnes croyantes et instruites en des matières religieuses, ce qui est p. Ex. [sic] le cas des familles Pusino et Savitzky, je ne trouve pas de raisons pour prolonger l'enseignement. J'essaye par contre de le borner au nécessaire et d'adjoindre à l'exposition précise de la confessionis fidei catholici (suivant le texte du code) les reinseignements [sic] généraux sur
1) les vérités évangéliques ainsi que patrologiques au sujet du primat de St. Pierre et de succession des évêques de Rome, afin d'établir dès le commencement, que la conversion à l'Église Catholique n'est aucunement un passage de la confession 'orthodoxe' à une autre confession qui est plus sympathique à la dite personne par des motifs esthétiques ou sociaux, mais que cette conversion doit se faire en obéissance à la volonté directe de Jésus-Christ, le fondateur de l'Église.
2) les doctrines de la rédemption et de la grâce afin d'éveiller l'intérêt des convertits pour la vie spirituelle,
3) la doctrine du pêché originel et du sacrement de la pénitence en considération spéciale de ce que les dissidents n'ont à ce sujet que des notions très vagues et indécises,
4) les divergences liturgiques du rite oriental et occidental en considération de ce que les convertits auront plus souvent l'occasion d'assister aux services religieux latins qu'a ceux du rite oriental. A cette occasion je m'empresse aussi d'exposer aux convertits dès le commencement la distinction entre la conversion à l'Église Catholique, qui ne doit être entreprise qu'en accomplissement de la volonté expresse du Seigneur et la pratique du tel ou tel rite, qui n'est qu'une question de circonstances et de la discipline ecclésiastique. Je m'efforce aussi d'exclure dès le début le développement d'un jugement insdiscret [sic] partial et individuel sur l'un ou l'autre des rites, celui d'Occident ou celui de l'Orient.
Dans les cas, par contre, où j'ai affaire à des dissidents n'ayant jamais été familiers au sein de l'Église et qui passent à l'Église Catholique sinon de l'athéisme direct du moins d'une grande liberté des pensées, je suis d'avis qu'il est nécessaire de ne pas hâter la conversion et de faire le cours de l'enseignement conforme en tout à l'enseignement des personnes protestantes, c. à. d. de passer au cours de l'enseignement en détails le catéchisme entier.
V.  Conférences projetées.
La première de mes conférences aura lieu le 25 septembre dans une des salles de la paroisse du Sacré-Cœur, où j'habite, sur le thème 'En voie pour la Caesarée Philippique.' Cette conférence aura le caractère aura le caractère d'un discours d'introduction et ne sera qu'une explication populaire du 16-e chapitre de l'Évangile de Matthée [sic].
A l'avenir je projète [sic] de tenir des conférences de deux genres: les une sur des thèmes apologétique généraux, p. ex. 'Jésus-Christ et l'Évangile', d'autres sur des thèmes spéciaux, p. ex. 'L'Église et
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et la Patrie.' Je me suis arrêté sur le premier thème en vue de ce que actuellement la secte des Baptistes travaille avec ardeur et malheureusement non sans succès entre les émigrés russes. Il est donc de grande importance d'apprendre aux fidèles russes de lire l'Évangile conformément à l'esprit de l'Église et de se garder ainsi des explications fausses et séduisantes. Les conférences du second genre que je pense de tenir auront pour thèse la pensée suivante: l'Église doit être au-dessus de la patrie. Dans les cas, où cette règle est oubliée il est inévitable que des divisions se produisent, non seulement que les communautés locales se séparent selon le caractère national, mais ces communautés séparées vont se diviser à leur tour selon la différences [sic] des groupes sociaux et politiques. Telle est justement la cause des épreuves subies par l'Église russe. Par contre: lorsque la maxime que l'Église a la priorité sur le patriotisme est bien sauvegardée et suivie, alors non seulement l'unité de la société reçoit une force plus grande, mais elle devient mieux motivée et affermie. Tel est le but de la devise actuelle de l'Église Catholique: pax Christi, in regno Christi! Ces pensées me semblent le plus correspondre à la situation actuelle, car les émigrés russes éprouvent avec une grande sensibilité la séparation entre le parti ecclésiastique du métropolite Antoine et celui du métropolite Euloge, qui s'est déjà produite, ainsi que la division entre l'Église russe à l'étranger et l'Église russe de Moscou, qu'on peut attendre à chaque instant après que le métropolite Sergius a laissé paraître son fameuse épître envers la loyauté par rapport au pouvoir soviétiste. En considération de cette situation il peut donc être utile de rappeler aux Dissidents, assurément sans aucune politique 4 polémique et sans conclusions offensantes, que l'Église Catholique est la seule Église unie et indépendante, qui ne peut être entraînée ni par les raisons nationales ni par des raisons politiques.
VI.  Secours matériel aux nécessiteux.
Ce qui concerne les sommes mises à ma disposition par la Commissions Russe, il me semble ne pas être admissible d'en donner à mes compatriotes des subsides et de les en secourir, à l'exception des cas, où il s'agit de 1 ou 2 marks et où cette aumône est absolument comprise dans mes charges pastorales.
L'aide matérielle aux Russes nécessiteux est actuellement concentrée auprès du Caritasverband Allemand, où je viens de prendre la place d'un consultant dans les questions concernant les émigrés russes après avoir été nommé successeur du Prof. Dr. Berg. Le travail du Caritasverband sous ce rapport est couronné de succès, il est très varié et augmente presque quotidiennement le nombre des amis de la dite organisation. Dans mes prochains rapports je me ferai un devoir d'exposer ce travail avec plus de détails. Actuellement je veux me contenter d'exprimer ma reconnaissance à cette organisation, que je serais joyeux de voir partagée et témoignée aussi par mes supérieurs, de m'avoir admis comme son consultant sur les affaires russes et de m'avoir facilité les moyens de nouer les relations avec les émigrés russes et de gagner une position sociale très précise.
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VII.  Entretien de bons rapports avec les milieux russes orthodoxes.
Afin de nouer de bonnes relations avec des milieux russes orthodoxes j'ai commencé de renouveler mes anciennes connaissances. Ainsi je viens déjà d'avoir visité le Prof. Baron de Taube, le sénateur Arbusow, Mr. Schlippe, représentant de la Croix Rouge Russe et le Prof. phil. Franck ainsi que la rédaction du journal russe 'Rul'. Partout je n'ai été reçu que de la meillieure5 et amicale manière.
Conformément au conseil de S. Exc. le Nonce Apostolique je me suis jusqu'à présent abstenu de rendre des visites officielles aux représentants du clergé orthodoxe de Berlin, notamment l'évêque Tychon (en obédience au métropolite Antoine) et à l'archiprêtre Prosoroff (en obédience au métropolite Euloge). Sous ce rapport aussi je me permets de demander l'avis à mes supérieurs.
VIII.  Entretien de bons rapports avec les milieux catholiques allemands.
Dans une lettre privée adressée à Msgr. Margotti j'ai déjà fait part de l'acceuil [sic] tout cordial, vraiment plein de charité chrétienne que j'ai reçu de la part du Msgr. Lichtenberg ainsi que des deux chapelains de la paroisse Majewsky et Müller et des SS. Carmélites. Je suis tout spécialement touché par la grande attention qu'ils portent tous au rite gréco-russe ainsi que par l'intérêt qu'ils témoignent pour l'Apostolat Oriental. Il me serait une grande joie de pouvoir leur exprimer ma sincère reconnaissance.
Un des meillieurs moyens en serait, selon mon opinion, la célébration rare mais périodique de la liturgie orientale de St. Jean Chrysostome en langue allemande. Sous le point de vue technique ce plan ne présente pas de difficultés, une bonne traduction du texte liturgique subsistant déjà. Selon mon avis modeste, il ne pourrait non plus surgir des difficultés du point de vue canonique, car le rite oriental, surtout dans l'Église russe, ne fait point d'obstacles à ce que la Ste Liturgie soit célébrée dans n'importe quelle langue. Il est aussi à remarquer que dans une église 'orthodoxe' près de Berlin (à Potsdam) la Ste Liturgie est périodiquement célébrée en langue allemande pour les Orthodoxes y habitent, descendants des soldats russes de Nicolas I. qui depuis longtemps déjà ont perdu l'usage de la langue russe et ne comprennent plus que l'allemand.
En considération de ces faits cités ainsi que en vue de ce que la célébration de la liturgie orientale en langue allemande constituerait une nouvelle preuve de la largesse avec laquelle l'Église Catholique traite la question des rites – largesse qui attirerait spécialement les cœurs des dissidents, las de 'l'exclusiveté [sic] moscovite' - et pourrait en même temps familiariser les milieux allemands avec nos richesses liturgiques, j'ose demander qu'il me soit permits [sic], dans les cas où Son Excellence le Nonce Apostolique le trouverait admissible par rapport aux conditions locales, de pouvoir célébrer la Ste Liturgie
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a) en langue allemande à l'exception des prières prononcées par le prêtre à voix basse ainsi que des parole de Consécration, ou
b) en langue slave à condition que le chœur où le lecteur chantent où disent les réponses nécessaires en langue allemande.
Pour conclure le présent rapport je me permets de répéter en résumé toutes les questions y posées.
Je demande premièrement de vouloir bien m'octroyer le droit de jurisdiction générale,
ainsi que de me faire savoir s'il me serait permis de la part de la Commission Russe
1)6 de laisser un dissident prendre l'emploi d'un lecteur dans les services religieux catholiques de rite oriental et sous quelles conditions,
2)7 a) d'engager un chœur composé de dissidents à chanter au cours des services religieux,
b)8 de payer à ce chœur chaque fois qu'il chantera au cours de la Ste Liturgie la somme de 55 marks,
c)9 de payer au directeur du dit chœur une somme, dont le montant n'est pas encore fixé pour la formation d'un chœur spéciale, composé exclusivement de Catholiques,
3)10 de faire des visites aux représentants du clergé orthodoxe de Berlin, ainsi que
4) de célébrer la Ste Liturgie selon le rite oriental
a)Links des Textkörpers hds. von unbekannter Hand, vermutlich vom Empfänger, notiert: "6". en langue allemande à l'exception des paroles de Consécration et des prières que le prêtre prononce à voix basse, ou
b)Links des Textkörpers hds. von unbekannter Hand, vermutlich vom Empfänger, notiert: "7". en langue slave pendant que le chœur ou le lecteur donnent les réponses nécessaires en langue allemande.
D. Kouzmine-Karawajew
1Die Dokumente dieses Faszikels sind nicht paginiert. Stattdessen wird hier ihre Nummerierung übernommen.
2Protokollnummer der Kongregation für die Orientalische Kirche.
3Protokollnummer der Kommission Pro Russia.
4Masch. gestrichen.
5Hds. vermutlich vom Verfasser korrigiert.
6Links des Textkörpers hds. von unbekannter Hand, vermutlich vom Empfänger, notiert: "1".
7Links des Textkörpers hds. von unbekannter Hand, vermutlich vom Empfänger, notiert: "2".
8Links des Textkörpers hds. von unbekannter Hand, vermutlich vom Empfänger, notiert: "3".
9Links des Textkörpers hds. von unbekannter Hand, vermutlich vom Empfänger, notiert: "4".
10Links des Textkörpers hds. von unbekannter Hand, vermutlich vom Empfänger, notiert: "5".
Empfohlene Zitierweise
Kuzmin-Karavaev, Dimitri Wladimirowitsch, Rapport, Berlin vom 20. September 1927, Anlage, in: 'Kritische Online-Edition der Nuntiaturberichte Eugenio Pacellis (1917-1929)', Dokument Nr. 18891, URL: www.pacelli-edition.de/Dokument/18891. Letzter Zugriff am: 02.05.2024.
Online seit 25.02.2019.