Dokument-Nr. 3192
Desclée, [Vincent oder Gérard]: Note de M.M. Desclée, Editeurs Pontificaux, Imprimeurs de la S. S. Congrégation des Rites, 10. September 1917
Ils espèrent néanmoins que le Saint-Siège voudra bien insister encore près du Gouvernement de Berlin, afin de protéger les graves intérêts qui sont en jeux, et qui à la date susdite n'étaient pas encore définitivement compromis.
Ils croient bon de rappeler ici brièvement l'état de la question.
Leur Imprimerie est l'objet d'une double réquisition. La première a pour but la saisie de la totalité de leur établissement, en vue de l'affecter au service des armées allemandes comme imprimerie militaire.
La seconde a en vue l'enlèvement de presque toutes les matières servant à son travail, tels que cuivres, étains,
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plomb, caractères et clichés typographiques, cuirs, fils, etc. etc. Les conséquences de cette double réquisition sont énormes. Elles rendent impossible la continuation d'importants travaux nécessaires au culte: (tels, les bréviaires des Franciscains et d'autres ordres, les Offices-Propres à des nombreux Diocèses, les livres liturgiques de toutes espèces, etc. – Mais il est une conséquence que MM. Desclée croient devoir signaler tout particulièrement. C'est la réquisition des Clichés-typographiques et des clichés artistiques. Elle serait la destruction brutale du travail accumulé pendant des nombreuses années, et qui après la guerre ne pourrait être reconstitué qu'après de longues années aussi.
L'ensemble de ces clichés représente une valeur industrielle estimé à six-milles francs et l'autorité allemande n'entend les prendre qu'à la valeur de la matière brute. Ce serait une perte irréparable!
Confiants dans la puissante intervention du Saint-Siège, M.M. Desclée espèrent qu'Il obtiendra par des nouvelles instances près du Gouvernement allemand, l'autorisation pour eux de reprendre le travail de leur Imprimerie avec leur personnel ouvrier et employé, et l'exonération de toutes réquisitions rendant impossible la reprise de ce travail.