Dokument-Nr. 5165
Mercier, Désiré-Joseph an Gasparri, Pietro
Malines, 23. Mai 1917
J'ai bien reçu la lettre N°30903, en date du 30 Avril, par laquelle Votre Eminence me fait l'honneur de m'annoncer la mise en liberté de l'abbé Jules Herman de Orp. le. frond [sic]. Je me réjouis de cette heureuse annonce; jusqu'à présent, M. Herman n'est pas encore rentré en Belgique, mais on m'assure à Bruxelles que se sont les "formalités administratives" qui sont cause de cette lenteur.
Dans ma lettre de Pâque 1917, j'avais reconnu avec joie la cessation des déportations et regretté les lenteurs du rapatriement des déportés. Hélas! Les déportations ont recommencé; de plus, en plusieurs localités, on fait le recensement des femmes et des jeunes filles, ce qui jette l`épouvante dans les familles; enfin, le rapatriement a cessé. Ce matin encore, un doyen éploré, M. le doyen de Wavre, m'écrit que sur 693 déportés de son doyenné, 108 seulement sont revenus.
Deux prêtres, excités par leur passion flamingante, et d'ailleurs répréhensibles à d'autres points de vue, ont réussi à se faire emmener en Allemagne, sans en avoir obtenu l'autorisation de leur Evêque. J'ai du les frapper de suspense. L'aumônier en chef de l'armée allemande essuie de les justifier. Leur cause n'est pas défendable. J'ai l'honneur de joindre à ma lettre ma correspondance avec Mons. Jöppen.
À un troisième prêtre, M. [Spanriex] <(?)>1, qui excitait de jeunes séminaristes contre l'autorité épiscopale – sans en avoir conscience et sans le vouloir, dit-il – et qui m'a manqué de sincérité, a dû être privé de sa juridiction
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dans un pensionnat dont il était l'aumônier. Ceci à titre d'information.Agréez, Eminentissime Etc.
f; Mercier
1↑"(?)" hds. von unbekannter Hand eingefügt.