Dokument-Nr. 993
[Radziwill, Ferdinand]
: Question de Cholm -Lublin, 28. Februar 1918
En effet l'abbé Bocian vint muni d'une lettre de Mgr. Szeplycki dans ce sence [sic] à Lublin et réclama du gouverneur général autrichien S. E. Lipoščak un permis pour se rendre à Cholm. Le général Lipoščak s'étant adressé à Vienne reçu la réponse que la nomination de l'abbé Bocian n'avait été point communiquée au gouvernement. En raison de cet état des choses le permis sollicité par l'abbé Bocian ne lui fut point accordé.
Depuis cet refus du côté autrichien l'abbé Bocian lâche d'obtenir un permis allemand et vent s'installer à Biala, situé dans la partie de Cholm occupée par l'armée allemande.
Vu que les informations de Mgr. Szeplycki concernant l'acquiescement du gouvernement autrichien étaient fausses, le Directeur
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du Département d'Etat polonais craint que l'action de Mgr. Szeplycki ne soit également inconnue à Rome où que les nouvelles qui y parviennent ne soient inexactes. – Car il faut constater que Mgr. l'administrateur de l'évêché de Lublin – le diocèse où l'abbé Bocian doit agir – n'a point été consulté en cette matière. On a négligé de lui faire parvenir même la moindre nouvelle sur les projets concernant son diocèse.La situation est en ce moment telle qu'en Ucraine s'accentue de plus en plus un mouvement tendant à la création d'une église nationale. Mgr. Szeplycki, ami de tout nationalisme ucrainien, semble appuyer ces tendances s'adonnant à l'espoir que cette église nationale ucrainienne gravitera vers Rome et reconnaîtra l'autorité du Saint Père.
En attentant dans la terre de Cholm (et) du diocèse de Lublin il n'y a presque pas d'Uniates – ces derniers étant devenus catholiques-romains depuis l'Ures impérial du 17.IV.1905°– ce dont tient compte le projet des évêques catholiques-romains de rétablie l'évêché catholique de Podlesie
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(Podlasiensis vel Janoviensis) qui y existait encore en 1867. Ce diocèse de Lublin complant plus ou moins un million de catholiques-romains.L'abbé Bocian fit la remarque au général Lipoščak, qui lui expliquait cet état des choses, que si il n'y avait point d'Uniates dans le pays, il irait justement pour en créer.
Comme le nombre des orthodoxes habitant la terre de Cholm est très restreint la recherche des Uniates que se propose l'abbé Bocian ne peut se faire en premier lieu que parmi les catholiques romains.
Il est donc évident qu'en résultat final cette propagande ne peut servir qu'aux intérêts politiques des nationalistes ucrainiens.
Prière: Le Saint Siège veuille, en considération de la situation actuelle incertaine au point de vue politique et peux favorable aux intérêts de l'Eglise à cause du péril bolcheviste, ne point accorder Son acquiescement à la propagande uniate de l'abbé Bocian avant de recevoir le rapport de Mgr. l'administrateur du diocèse de Lublin.