Dokument-Nr. 15041
[Skrzyński, Władysław Bolesław Ignacy] an Gasparri, Pietro
Rom, 03. Februar 1923
Le Gouvernement polonais poursuit à Dresde des négociations avec le Gouvernement allemand au sujet de l'échange des documents nécessaires à l'administration de leurs territoires respectifs.
Les pourparlers en question ont aussi trait aux archives historiques, dont les deux Gouvernements envisagent une répartition équitable dans l'avenir.
Saisi d'une requête du Clergé polonais et profondément soucieux de la prospérité de l'Eglise en Pologne, mon Gouvernement a fait des démarches pour la remise immédiate de tous les actes relatifs à l'administration ainsi qu'à la gestion des affaires financières et économiques de l'Eglise, dans les territoires polonais ayant appartenu à la Prusse. Il s'agit de documents ayant trait aux aux [sic] propriétés des diverses églises – aux capitaux ecclésiastiques – aux engagements de l'État, des communes et des patrons par rapport à "l'onus fabricae" des églises, des cimetières – etc.
Vu les prescriptions des Bulles "Ex imposita Nobis" (du 30 juin 1818), "De salute animarum" (du 16 juillet 1821), "Provida sollersque" (du 16 août 1821) et "Impensa romanorum Pontificum" (du 26 mars 1824) (Raccolta di Concordati, Roma f. f. 646, 659, 674, 692), vu aussi qu'une entente à ce sujet entre les Gouvernements polonais et prussien serait privée d'effet sans le consentement des autorités ecclésiastiques, détentrices des documents, j'ai
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l'honneur de prier Votre Eminence de bien vouloir inviter
les autorités susmentionnées à procéder au triage des actes en question et à les remettre,
au cours des négociations actuelles, aux représentants des Gouvernements interessées.Le Gouvernement polonais estime qu'il serait opportun d'éviter dans la mesure du possible de couper ou de disjoindre les volumes et les codes à repartir et que leur attribution devrait être affectués d'après leur provenance et leur origine respectives. En même temps le Gouvernement polonais prendra soigneusement en considération les nécessités des services administratifs des deux pays, ainsi que les exigences que la science impose à la gestion des archives historiques.
Je saisis cette occasion pour prier Votre Eminence de bien vouloir agréer les assurances de ma plus haute et respectueuse considération avec laquelle je suis, Monseigeur,
de Votre Eminence
le plus humble et obíssant serviteur
( sig .)