Document no. 16901
Arbousoff, A.
to Pacelli, Eugenio
Berlin, 24 April 1928
Je viens de recevoir le secours, que Vous avez bien voulu m'envoyer. Si je suis bien renseigné, c'est grâce à mon bon ami le père Dmitri Kousmins-Karavaeff, que mon triste sort est parvenu à Vos oreilles. C'est bien pénible, croyez-le moi, Monseigneur, d'être arrivé à cette triste necessité! La manière discrète par laquelle Vous avez bien voulu me venir en aide m'a profondément touché et je vous prie de recevoir mes remerciements les plus sincères. Le sort de l'ancienne classe dirigeante russe, à laquelle j'avais l'honneur d'appartenir est à un tel point tragique, qu'il faut y voir la main de la Providence qui régie ce monde et porter sa croix sans murmure. Le mettre dans la main de Dieu est la seule consolation qui nous reste.
En demandant à Votre Excellence la bénédiction épiscopale j'ose présenter l'assurance de ma haute vénération et de mon profond dévouement.
A. Arbousoff.