Dokument-Nr. 7534

[Berg, Ludwig]: Deuzième [sic] rapport sur la Pastoration des Russes à Berlin. (15 février-15 août 1925). [Berlin], vor dem 31. August 1925

[Übersetzung]
I.
Pastoration religieuse générale.
1. Une attention spéciale avait été donnée aux Visites et aux conversations privées. La cartothèque compte plus de 500 notices.
L'attention des visiteurs catholiques - le nombre des Russes catholiques est très petit - fut surtout attirée sur les services religieux dans les différentes paroisses, sur les différents arrangement, ainsi que sur les organisations et les institutions de bienfaisance catholiques.
En conversation avec les orthodoxes il y avait à combattre des préjugés, nombreux et opiniâtres. Les relations avec les Russes furent facilitées par le fait que la plupart d'eux parle allemand ou français avec des rares exceptions.
2. Depuis plusieurs mois chaque vendredi et samedi soir ont lieu des réunions régulières, pour la plupart des mêmes personnes, dans l'appartement du soussigné. Les personnes converties reçoivent des invitations spéciales. Au cercle du vendredi soir prennent actuellement part: 1 catholique, 4 convertis (dont auparavant 3 protestants et 1 orthodoxe), 2 orthodoxes et 1 protestant, - tous ayant l'instruction académique.
3. Des livres et brochures catholiques sont largement distribués ou envoyés. Le journal religieux catholique de Berlin est régulièrement envoyé à des personnes à Berlin, ainsi qu'à ceux du camp des émigrés de Wünsdorf et de Celle.
Occasionellement [sic] sont distribués les imprimés du Séminaire Oriental de Rome, des livres de prières russes, des écrits apologétiques en langue russe. (p. ex. "L'Orthodoxie et le catholicisme", les brochures de l'édition "Foi et église" à Constantinople, les exemplaires du journal mesuel [sic] russe "Foi et patrie"). Très utile s'est montré l'"ABC moderne" de P. Brors S. J. et les différents cahiers de la Bibliothèque Apologétique du Volksvereins-Verlag à M-Gladbach.
4. Les arrangements religieux. Le 2, 3 et le 4 avril 1925 à Berlin, dans la chapelle de l'orphelinat (Pfalzburgerstrasse 18) Mr. le prélat Okolo-kulak [sic] de Warsovie, tint des conférences religieuses en langue russe. Les thèmes étaient les suivantes: L'existence de Dieu, L'immortalité de l'âme, L'imitation de Jésus Christ. Dimanche, le 5 avril, une sainte messe fut lue, avec un sermon en langue russe sur le thème: Le Christ dans l'Eucharistie.
Le 16 juillet dans la même chapelle eut lieu un service religieuse et aussitôt après une réunion mondaine dans la salle de la paroisse de St. Louis, au cours de laquelle l'Evêque de Danzig, le comte Msgr. O'Rourke tint une allocution en langue russe, concernant l'action caritative de l'Eglise Catholique et spécialement celle du Saint Père au profit des émigrés russes.
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Tous les arrangements nommés furent embellis par les chants du choeur catholique russe. 60 à 100 personnes ont assisté à ces réunions, presque tous les orthodoxes et pour la plupart avec une érudion [sic] académique. Des rapports spéciaux là-dessus ont déjà été présentés.
Il apparut qu'un arrangement régulier des services religieux et des réunions ne serait guère visité par les Russes par des causes financières. Pour beaucoup des Russes il est actuellement difficile de payer même le trajet en tramway; le choeur russe p. ex. ne peut se rassembler régulièrement que si on lui paye les dépenses du trajet.
5. L'éducation de la jeunesse, deservant [sic] une attention spéciale, est organisée de la manière suivante.
a.) des garçons et des fillettes russes de l à 14 ans sont reçus dans les orphelinats catholiques de Berlin. En tout ont été placés de cette manière: 6 enfants russes dans l'orphelinat Maria-Schutz (Pfalzburgerstrasse 18), 5 enfants dans le Katharinen-Stift (Greifswalderstr. 18), 5 garçons chez les Frères Franciscains (Turmstrasse), 2 garçons chez les Frères Franciscains à Schöneiche près de Berlin, 2 enfants dans le St-Josephs-Heim dans la Pappel Allee, et une fillette russe dans le St-Josephs-Heim (Lützowerstrasse 1 a.)
Les enfants russes étudient dans ces différents institutions des prières russes, ainsi que reçoivent régulièrement l'enseignement de la longue russe. Cet enseignement est donné par Mlle Catherine de Gilinsky (originairement orthodoxe, maintenant catholique.)
Les soeurs de l'institut dans la Pappel Allee 61 ayant une soeur russe de l'Odessa, le projet est pris, de placer peu à peu les enfants russes dans cet institut, afin qu'ils y reçoivent de cette soeur l'enseignement de la langue russe et apprennent des prières russes. La supérieure de ce couvent est d'accord avec ce projet. Jusqu'à présent ce plan ne pouvait être réalisé à cause du manque d'argent; plusieurs fois aussi par égard à la proche demeure des parents russes à l'orphelinat, ou l'enfant devait être reçu.
b.) Les garçons et fillettes fréquentant ou devant fréquenter une école secondaire, reçoivent la possibilité de continuer leurs études, en cas qu'ils sont suffisamment doués.
Jusqu'à présent l'arrangement suivant a été pris:
7 garçons fréquentant le Séminaire des Capucins, en même temps que le gymnase à Regensbourg.
3 garçons fréquentent l'école du monastère des Capucins à Bocholt en Westfalie.
3 garçons fréquentent l'école missionaire [sic] à Sittard, près de Aix la Chapelle.
3 fillettes fréquentent le pensionnat et le lycée des Soeurs Ursulines à Haselünney  [sic] près de Hannovre [sic].
Durant les vacances de l'automne plusieurs des dits élèves reçoivent, au cours de leur séjour à Berlin, l'enseignement religieux, ainsi que celui du grec et latin. Dans les deux dernières branches par Mr. Eugène Bergmann (Berlin SO Graefestrasse 9) et Mr. Paul Nietert (Bln-Wilmersdorf, Gieselerstrasse 24)
Mr. Butschinsky, ancien colonel et professeur au gymnase impérial militaire de St-Petersbourg (Bln-Charlottenbourg, Brauhofstrasse, 4) donne aux élèves russes l'enseignement en mathématique et les sciences naturelles.
Avec le directeur du gymnase russe (Nachodstrasse 10) Mr. W. Wachsmuth, le soussigné a développé le plan d'unir les enfants
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russes, suivant l'enseignement dans les écoles allemandes supérieures afin de leur donner en des cours spéciaux l'enseignement en des matières, désirables pour leur psyché russe.
c.) les étudiants de l'Université sont l'objet des soins spéciaux, pour le temps de leur [sic] études à Berlin et d'autres écoles supérieures de l'Allemagne, ainsi que pour des études de théologie.
Un memorandum concernant les étudiants russes en Allemagne et contenant une indication précise sur la fréquence des différentes écoles supérieures a déjà été présenté. A
Hannovre le père spirituel des étudiants prend spécialement soin des étudiants russes. A
Dresde les moyens pécuniaires ont été donné à un étudiant russe pour suivre l'enseignement du dernier semestre et absoudre ses examens.
Les consultasions [sic] avec les secrétariats de l'Ecole Superieure de Commerce à Berlin et de l'Université ont eu dans certains cas pour résultat la dispense des payements nécessaires pour l'immatriculation, ainsi que la finance scolaire.
Le soussigné maintient des rapports amicaux avec les professeurs et le recteur, de l'Institut scientifique russe de Berlin." [sic] De même avec le directeur et les professeurs de l'école réelle russe (Nachodstrasse 10), qui l'ont nommé membre du corps pédagogique de la dite école. (Le soussigné enseigne la religion aux élèves catholiques de cette école.)
Un étudiant de théologie russe Alexandre Schokotoff, secrétaire de l'évêque orthodoxe Tychon, va continuer de la mi-août ses études théologiques dans le monastère des Missionaires [sic] à S. Ottile  [sic].
Un autre étudiant de l'Ecole supérieure de Commerce à Berlin Elie Gudzewatyj, va commencer le 20 octobre ses études théologiques dans le collège grec à Rome.
Plusieurs autres étudiants ucrainiens (Catholiques) sont actuellement en des pourparlers, afin de pouvoir aussi faire à Rome leur études théologiques. Dans une lettre du 3 août 1925 (nr. 16503/25) le secrétaire de la commission russe auprès de la Congrégation pour les Eglises orientales, Msgr. Papadopulos avait demandé des recommandations des autorités épiscopales en question.
II: Les efforts de 1'Union.
1. Les efforts des Anglicains [sic] et des Vieux-Catholiques de vernir à une Union avec les orthodoxes, ont trouvé une grande sympathie aussi parmis [sic] les cercles russes de Berlin.
On avait déjà fait un service religieux orthodoxe en langue allemande dans la chapelle de Nachodstrasse 10, auquel les protestants et autres cercles de Berlin ont été spécialement invités. Dernièrement vient de paraître en une nouvelle édition "La liturgie divine de St-Père Jean Chrysostome. Berlin 1925" en langue allemande les nombreux livres liturgiques en langue allemande et slave, édite en 1890 ff. par Alexis von Maltzew étant tous vendus. Ce dernier avait été jusqu'à sa mort (1914) prêtre des églises de l'ambassade russe à Berlin et de la colonie russe Alexandrowka près de Potsdam.
Une grande impression sur les émigrés orthodoxes de Berlin a fait la fête commémorative du Concile de Nicée, arrangée par l'Eglise
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anglicane (High church) à Londres le 29 juin 1925 et à laquelle avaient assisté outre le 21 évêques protestants aussi 9 évêques et nombre [sic] des ecclésiastiques supérieurs orthodoxes.
Certains cercles orthodoxes estimés de Berlin attendent de grands résultats du Concile oecuménique de Stockholm, devant avoir lieu entre le 19 et le 31 août 1925. On souligne avec préférence le "caractère catholique" de cet arrangement, en faisant valoir que plus de 600 délégués de toutes les Eglises protestantes du monde entier, ainsi que ceux de l'Eglise orthodoxe de l'Orient y doivent assister.
On a aussi beaucoup parlé du Concile du clergé catholique, tenu entre le 12 et le 16 juillet 1925 à Ljublana [sic] (en Serbie) ayant pour but l'étude de la théologie orientale et l'Union des Eglises.
Un ami spécial de ces efforts protestants d'arriver à une union et en même temps un ennemi sévère de l'Eglise catholique est à Berlin l'évêque orthodoxe Tychon. Le recteur de l'institut scientifique russe de Berlin Dr. ing. Jassinsky, de Pétérsbourg, parait être un athéiste et maintient une position indifférente ou plutôt même malveillante vis-à-vis de la vie religieuse.
On parle aussi d'une Union avec les Sowiets, causée par la manière d'agir du croyant et ascétique Patriarch Tychon, décédé précédemment à Moscou. On désigne cette manière d'agir comme un compromis. Les journaux russes "Rul" de Berlin et "Poslednija Novosti" de Paris désignent le testament du Patriarche Tychon comme une création de la Tscheka, tandis que le professeur Karsawin et le journal officiel des Sowiets les "Iswestija" le califient [sic] d'authentique et conforme à toute manière d'agir précédente du Patriarche. En opposition marquante à la plupart des émigrés russes, le prof. Karsawin demande conséquemment, que le fidèles orthodoxes obéissent à la dernière volonté du Patriarche. Un évêque émigre russe, bien connu, et qui considère aussi le dit testament comme authentique, est par contre, d'avis que l'émigration se sépare définitivement de la Russie et se choisit un nouveau patriarche. D'après l'exemple de l'église russe en Amérique, qui l'année passée s'est séparée de la jurisdiction du patriarche de toute la Russe et s'est choisie pour chef le métropolitain Platon.
Le professeur Karsawin, avec lequel le soussigné a eu le 14 août une conversation de 2 heures, presque exclusivement sur des matières religieuses, continue de travailler dans la dite direction favorable aux Sowiets, inaugurée par le patriarche Tychon. Il n'attend pas des résultats quelconques pour l'Eglise orthodoxe du Concile de Stockholm, mais en même temps il considère une Union avec Rome comme impossible. D'après son avis l'Eglise catholique-romaine avait toujours travaillé de manière "provinciale", de sorte que pour les peuples romains et partiellement pour les peuples germaniques elle peut être l'Eglise convenable, mais pour l'âme russe elle signifierait la mort. Une Union avec Rome le prof. Karsawin ne considère possible que dans le sens d'une union culturelle-religieuse a condition que les formes actuelles du Catholicisme et de l'Orthodoxie restent telles qu'elles.
Les 2 brochures du P.  Huonder S. J. "L'Europaisme [sic] dans l'activité missionaire", et "La question rituelle en Chine" (Aix la Chapelle 1921), présentées par les soussigné au prof. Karsawin - mettront, il faut espérer un peu de clarté nécessaire dans cette question. Le prof. Karsawin est un de plus doués entre dans les professeurs russes et en matière théologique et philosophique aussi le plus fertile. Les visites réciproques du soussigné et du prof. Karsawin se continuent.
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Vers la fin de la conversation du 14 août, le professeur Karsawin pria le soussigné d'obtenir que son neveu, âgé de 14 ans et fréquentant actuellement une école à St-Petersbourg, soit reçu dans un monastère catholique de l'Allemagne, afin d'y continuer ses études, de la même manière que le font les garçons russes, installés à Regensbourg, Bocholt et Sittard. A la remarque du soussigné que prenant part au culte et à l'enseignement catholique, le garçon pourrait quitter l'Eglise orthodoxe, le prof. Karsawin répondit: "S'il devient catholique, il montrera par la que par sa nature il n'est pas un Russe."
2. Autant que ses moyens le permettent, le soussigné essaye par des parole, ainsi que par des articles dans les journaux à donner une orientation à ces efforts, p. ex. en attirant l'attention sur la conférence, ayant eu lieu à Malines en mai 1925, sur l'assemblée annuaire du Congrès anglo-catholique dans le Albert-Hall de Londres, ainsi que sur l'Union des Eglises en Pologne, ou plusieurs millions des Orthodoxes vivent avec les 2 millions des Ruthènes unis et sont actuellement en des pourparlers partiellement décisifs avec Rome.
a.) le prêtre catholique Dr. theol. Theodor Passitschinsky, conseiller diplomatique de l'ancien directoire ucrainien, ancien aumônier, émigrant russe de Przemysl, vient de séjourner plusieurs moins à Berlin, ayant reçu de l'ancien directoire la mission d'organiser contre le bolchéwisme les 1000  Ucrainiens de Berlin (dont 500 catholiques). Ces Ucrainiens sont politiquement en grande opposition vis-à-vis les Russes de Berlin, ne veulent prendre part à aucun arrangement religieux pour les Russes et préfèrent leur rite selon lequel le Passitschinsky leur avait tenu les services religieux. L'orientation de Mr. Passitschinsky en ce concerne ces Ucrainiens, ainsi quel les efforts unianistes de sa patrie, est exposée dans ses lettres, qui sont déjà présentées aux autorités ecclésiastiques. La dernière lettre de Mr. Passitschinsky est datée de Prague, du 2 août 1925. Des renseignements sur le Dr. Passitschinsky ont été recueilli auprès de l'autorité épiscopal de Prague.
b.) Il y a un an et demi que plusieurs personnes orthodoxes importantes ont eu l'intention de fonder une union spéciale sous le nom: "Amis de l'Union des Eglises", ayant pour but de propager la connaissance et le rapprochement mutuel des deux confessions, notamment l'orthodoxe et catholique-romaine, ammener [sic] à la destruction des préjugés et trouver des fondements nouveaux d'amour et de travail mutuel. (une copie des statuts de cette union projetée avait déjà été présentée.)
S. E. l'évêque catholique Msgr. Kessler de Tiraspol, habitant actuellement Berlin, avait approuvé et donné sa bénédiction à ce projet, mais l'évêque orthodoxe Tychon refusa définitivement son approuvement et son aide et même obligea les auteurs de laisser leur plan. Comme motif principal, approuvé aussi par les dits messieurs, il indiqua le moment national: "l'orthodoxie est actuellement le seul lien entre les émigrés, divisés en des nombreux partis et ce dernier lien ou moyen d'union ne doit être mis en danger".
Avec le professeur de 1'Université Pusino, l'un des principaux porteurs de l'idée uniatrice, le soussigné soutient de bons rapports. Des causeries fréquentes et prolongées ont eu le résultat suivant l'idée originale du fondement d'une société n'a plus été délibérée par égard au désapprouvement de l'évêque Tychon, mais on a décidé de poursuivre l'idée dans des petits cercles privés. Aux conversation relatives à ceci actuellement prennent part, entre autres: le professeur de l'université Pusine (orthodoxe), le professeur de l'université Baron de Taube (orthodoxe) et l'écrivain Reinhardt von Walter
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(convertit, originairement protestant de St. Pétérsbourg. Son père était le directeur de la paroisse protestante de St-Pétérsbourg: son frère, protestant, est le recteur de l'université Rostock.)
Momentanément (du 22 juillet jusqu'au 31 août) le professeur Pusino se trouve dans le monastère des Bénédictins à Beuron. Les pères du monastère sont instruits de toutes les particularités.
c.) Après de longs pourparlers le monastère des Bénédictins St. Ottile s'est déclaré d'accord d'accepter comme hôte le dit Mr. Schokotoff, secrétaire orthodoxe de l'évêque orthodoxe Tychon, afin qu'il continue, sous le guidement des Pères ses études théologiques. Mr. Schokotoff les avait déjà fait en Russie et allait être ordonné prêtre. Il désire maintenant de devenir prêtre catholique de rite oriental, afin de travailler après sa conversion comme "missionaire" entre ses compatriotes en Russie. Le 12 février P.  d'Herbigny, président du Pontificium institutum Oriental à Rome écrivit au soussigné, entre autre: " La vie commune de la femme et de l'enfant est permise au prêtre de rite slave. Un emploi pratique après l'ordination et par conséquent le titre, peuvent être regardés comme assurés des maintenant; vers la fin des études l'affaire devra être encore présentée à la Congrégation Orientale." La femme de Mr. Schokotoff, une protestante de Berlin, désire se convertir avec son enfant de 1 ½ ans. Durant les études de son mari, elle séjournera dans un institut catholique de Munique [sic].
d.) Le dit étudiant de l'Ecole Supérieure de Commerce à Berlin, Elias Gudzewatyj, entre le 20 octobre au Collège grec à Rome. Lui aussi veut travailler comme missionaire entre les Russes après son ordination comme prêtre. Les lettres et certificats y relatifs sont déjà présentes aux autorités de Rome.
e.) Travailler dans le sens missionaire veulent aussi ca. 5 étudiants catholiques ucrainiens, en cas qu'avec la grâce de Dieu ils arrivent à leur but – l'ordination de prêtre.
g.) Avant la guerre il avait existé an Allemagne une société de bienfaisance orthodoxe, sous le nom de "Wladimir Bratstwo". A cette société appartenaient 10 propriétés foncières avec des bâtiments et églises, notamment à Berlin, Bad Homburg, Bad Nauheim, Bad Görbersdorf. Pendant la guerre la société ne pouvait plus exécuter son travail. Après la guerre il se fondèrent deux partis, prétendant être les succéseurs [sic] légitimes de la dite société. La première de ces deux sociétés, sous la présidence de Mr. Nicolas de Gilinsky (juge, propriétaire foncier, maréchal de noblesse, Dr. iur.) est actuellement en procès avec la société qui s'est fondée postérieurement. D'après l'avis de l'avocat Dr. Johanny de Berlin (Potsdamerstrasse 107) cette société peut espérer d'être reconnue héritière légitime de la dite propriété. La présidence de cette société, en laquelle les membres ont pleine confiance, est pour une Union avec Rome. Le président et la secrétaire de la société ont depuis février 1925 délibéré avec le soussigné le plan entier. (voir sous f. alinea 3)
f.) De grande importance pour les buts de l'Union sont les rapports avec les cercles russes litéraires[sic] (orthodoxe, protestant et catholique). Le soussigné a souvent des conversations avec de telles personnes, distribue autant que possible la litérature [sic] catholique, qui de cette manière pénètre dans des larges cercles russes. Entre autres ont été distribués de cette manière: toutes les brochures et les éditions de Pontificium Institutum Orientalium Studiorum (Rome, Piazza della Pilotta). Par l'aimable intermédiaire du P.  d'Herbigny un nombre de ces brochures a pu être distribué en grande quantité. Autre litérature catholique - voir sous I. nr. 3.)
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Le matériel litéraire avait été spécialement désiré par le prof. Owtschinnikoff (orthodoxe, de Kasan), le professeur Pusino (orthodoxe, de St. Pétérsbourg), l'écrivain von Walter (convertit, de St. Pétérsbourg, voir II.)
L'écrivain Mme Renata Sokoloff-Petrowsky (convertie, anciennement orthodoxe, de Moscou, ayant travaillé litérairement [sic]encore avant la guerre). Auteur de romans et de livres pour la jeunesse, apparaissant actuellement dans l'édition des Sowiets à Moscou faisant en outre des traductions de l'italien et du français en russe. Dans ses écrits l'auteur évite par principe tout ce qui pourrait toucher la religion ou les mœurs.
Mme Maria Gumitsch, protestante, de la Baltique, ayant fait ses études supérieures à Moscou et à St. Pétérsbourg, s'occuppant [sic] actuellement des traductions de l'italien en russe et travaillant ensemble avec un écrivain russe à un grand ouvrage concernant les anciennes sectes religieuses russes. Actuellement elle prend part chez le soussigné à l'enseignement pour les convertits [sic].
Nicolas de Gilinsky (dr. iur. juge, grand propriétaire foncier et maréchal de noblesse) orthodoxe, travaille litérairement dans le journal "Rul", ainsi que surtout dans le journal catholique mensuel "Foi et patrie". (Les efforts de l'union de Mr. de Gilinsky voir sous g.)
Le soussigné s'efforce aussi d'attirer des forces nouvelles au travail litéraire. Des écrits, partiellement prêts à être imprimés ont été présentés par:
Mme Belensson (originairement israélite, maintenant catholique). Actuellement elle donne des leçons de danse, ayant travaillé elle-même sur la scène. Son travail destiné à être imprimé porte le titre : "Du gouffre sombre jusqu'à la vraie lumière."
Rostislaw Dolinsky, fils d'un général russe, étudiant de l'astronomie et de mathématique à l'université de Berlin, parlant resp. étudiant 7 langues, a une âme très mystique, qui se fait surtout valoir dans les travaux présentés, traitant les sujets de guerre et de la migration des âmes.
Mme Harriet von Rathlef-Keilmann, de la Baltique, originairement protestante, convertie depuis peu à Berlin, sculpteur dans le style russo-espréssioniste. (Travaille pour le journal catholique de Berlin.)
Mlle Marie-Angélique Schirokoff, de Brest-Litovsk, originairement orthodoxe, depuis peu catholique. Avait été durant 3 ans garde-malade chez les bolchewistes, a absolvé son examen de sœur de charité (Roentgen) à l'université de Berlin. Entretient des rapports scientifiques avec des professeurs russes de Berlin, ainsi qu'avec l'évêque orthodoxe Benjamin, actuellement directeur du séminaire religieux russe, nouvellement fondé à Paris. L'ouvrage de Mlle Schirokoff porte le titre: "L'Orthodoxie et le Catholicisme."
Mme Tatjana Kritschagina, originairement orthodoxe, puis convertie, jusqu'au dernier temps séjournant à Pétérsbourg. Fut expulsée à cause de ses opinions religieuses et de son influence sur la jeunesse. Elle parle russe, français, italien, espagnol. Un relaté sur ses expériences à l'école sowietique en Russie paraîtra prochainement dans le journal russe de Berlin.
Mme Agnès Stschesnowitsch, orthodoxe, avait été pendant 5 ans institutrice dans un pensionat [sic] bolchewiste en Russie. S'est enfuie à la fin à cause de scripules [sic] religieux. Suit chez le
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soussigné l'enseignement pour les convertits. Voudrait user litérairement de ses exprériences [sic].
Le professeur d'histoire et de soziologie [sic], de Moscou, Mr. Stroeff, est vivement intéressé par l'Union à Rome et travaille, beaucoup litérairement. Pendant la guerre il avait eu l'honneur d'être présente au Saint Père, alors délégué du Saint Siège à Varsovie. A la première occasion favorable, il désire de présenter au Saint Père son assurance de vénération. Le professeur Stroeff s'occupe actuellement à faire un extrait de l'ouvrage du soussigné, portant le titre: "La mission catholique comme porteur de la culture." (3 volumes) Dans son résumé il veut comparer le travail culturel de l'Eglise orthodoxe à celui de l'Eglise catholique, afin d'éveiller de cette manière les sympathies des cercles russes pour le travail avec Rome.
III.
Caritas.
Le travail de bienfaisance indiqué dans le premier rapport concernant le temps du 15 novembre 1924 jusqu'au 15 février 1925, fut continué de la même manière dans les mois suivants. Il est nécessaire de rappeler ici le travail méritoire de la baronne d'Oettingen.
Mensuellement sont changées les personnes reçevant le 100 dîners gratuits, que les hôpitaux catholiques de Berlin ont mit à disposition.
Les sœurs du couvent au Bon Pasteur à Mariendorf (près de Berlin) ont fait cadeau aux émigrés russes dans les baraques de la rue Général Papestrasse, de 500 livres de choucroute et de 500 livres de pommes de terre.
La maison Peek & Cloppenburg a fait cadeau de robes-uniformes pour les 3 jeunes filles russes placées dans le pensionat des Ursulines à Haselünne, près de Hannovre.
Comme il avait déjà été communiqué dans le premier rapport, 80 à 85 enfants russes, ainsi que 16  étudiants, habitant les baraques de la rue Général Papestrasse, reçoivent mensuellement des provisions de bouche. Cela a été fait possible par la bonté et l'amabilité de son Eminence, le nonce apostolique Pacelli.
Des demandes d'admission de 19 autres enfants russes dans des institutions catholiques sont présents. On est actuellement encore en des pourparlers avec les dites institutions.
Le don magnanime de Sa Sainteté Pius XI, en une somme de 8.000 lires au profit du séjour d'été aux enfants maladifs vient d'être reçu, peu de temps après que sa Sainteté venait d'une maniéré magnanime et paternelle de faire cadeau de 50.000 lires pour la pastoration des émigrés russes. L'installation des enfants russes pour les vacances n'étant pas encore terminée, mme la Baronne de Oettingen donnera là-dessus elle-même les indications nécessaires.
Le travail manuel russe est maintenant, de même auparavant largement soutenu.
Dans l'hôpital de Ste Marie à Berlin plusieurs Russes ont été reçus et soignés, autant qu'il était nécessaire gratuitement.
Dans beaucoup des cas des passeports pour la France, Belgique, Italie et une fois pour le Péru [sic] furent obtenus. Les consulats montrèrent dans tous les cas, après des difficultés préliminaires, une grande prévenance, en faisant même des demandes télégraphiques à Paris et à Bruxelles. Une aide efficace pour l'obtention des passeports, ainsi que pour ne l'obtention des permis de séjour, témoignèrent la "Délégation
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russe" (In den Zelten 16, S. Excellence Botkin), le "Comité catholique-russe de secours, Diocèse de Tiraspol", la Section russe auprès du Président de Police de Berlin, ainsi que les consulats allemands de Riga et de Danzig.
Les émigrés dans les camps de Scheuen près de Celle, ainsi que ceux se trouvant dans le château Remplin, près de Malchin en Mecklenbourg et la Croix Rouge russe à Dresde furent visités; régulièrement fut visité le camp des émigrés à Wünsdorf près de Zossen. Plusieurs enfants des camps Scheuen et Wünsdorf furent placés, selon leurs désirs, dans des orphelinats catholiques de Berlin.
Dans le dernier temps des médecins juifs russe ce sont réunis en une société (selon la communication du journal Rul) afin de donner de soins médicaux gratuits à la jeunesse juive. Il y a quelques jours il s'y est présenté un membre du chœur catholiques [sic] russe fréquentant le conservatoire de Berlin, tombé malade. Tout d'abord ont a voulu le renvoyer par des motifs principiels [sic], lui n'étant pas israélite. Mais après avoir éprouvé sa voix, on lui accorda des soins médicaux minutieux, ainsi que des médicaments gratuits. La conversation durant cet examen avait été purement bolchewiste.
Dans tous les cas, on évite autant que possible une bienfaisance sans critique, ni distinction. Spécialement dans les cas de placement des enfants dans des orphelinats, monastères et écoles catholiques, on essaye d'obtenir que les parants [sic] ou les personnes intéressées portent une part, n'importe laquelle des dépenses.
Un travail pastoral extrêmement prudent recommande aussi la peu bienveillante opinion de certains cercles orthodoxes; des sévères critiques là-dessus arrivent même souvent des cercles se tenant en dehors de l'Eglise orthodoxe.
On peut nommer p. ex. l'évêque orthodoxe de Berlin Tychon et ses amis, peux [sic] nombreux il faut le dire. Puis le journaliste russe Dimitri Ischwski  [sic] (Berlin W. 50. Pragerstrasse), pourvoyant les journaux russes de Berlin, Paris et Belgrade des articles, et le journaliste russe Alexandre Jablonowsky à Paris.
Avec Mr. Ischewski le soussigné a déjà eu plusieurs foies conversations à ce sujet. Remarquable pour sa manière de penser et l'extrait suivant de sa lettre au soussigné, du 16 avril:
"...J'ai de la peine a Vous chagriner... Mais j'étais venu assister aux conférences de Mr. le prélat Okolo-Kulak non pour en parler dans mes journaux, mais plutôt dans un but spécial. De notre point de vue orthodoxe cette "pastoration des émigrés russes" est un travail très nuisible et peu honnête, car il provoque le prosélytisme avec toutes les circonstances accompagnantes. Je dois remarquer que cette politique n'est aucunement honorable pour le Saint Siège... Vous comprendrez mieux la valeur de mes articles en lisant la notice d'un journal ci-jointe, contenant la bénédiction de Sa sainteté Tychon, Patriarche de toutes les Russies, mort depuis trois semaines, dont il avait distingué moi, l'indigne. Lorsque on pense que de deux millions des émigrés russes, moi seul ai reçu une pareille distinction en comprends [sic] avec quelle ardeur et quelle énergie je me livre à la défence [sic] de notre Eglise orthodoxe contre ses ennemis, par conséquent l'Eglise romaine aussi..." Les relations avec Mr. Ischewski continue.
L'écrivain mentionné, Alexandre Jablonowsky décrit dans le journal "Wosroschdenije" (3 août), dans un long article intitulé "Le coeur de Jésus" le travail caritatif de l'Eglise catholique d'une manière ironiquement sarcastique, malgré que d'après ses propres paroles il ne peut plus se joindre à la profession de foi chrétienne.
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IV.
Organisation et centralisation.
La centralisation des efforts au profit des émigrés russes, dont on avait parlé dans le rapport précédent, avait été atteinte autant qu'il est nécessaire. Une centralisation sévèrement bureaucratique n'est pas à recommander en vue des circonstances spéciales.
L'Association de Charité générale (Directeur Curatus Wienken), l'Association de
Charité de Berlin (Directeur Pater Wolf S.D.S.) et l'organisation "Comité de Secours, Diocèse de Tiraspol" travaillent en une bonne harmonie. Le soussigné est detaillement orienté et donne des orientations lui-même; de cette manière sont évités des secours doubles aux mêmes personnes, des malhonnêtetés sont prévenues et les moyens de chacun de ces institutions sont employés dans la forme nécessaire.
Avec le Président de Police de Berlin et le chef du département des étrangers, le conseiller d'état Goehrke, avec les dits consulats (français, belge, italien) et spécialement avec le rapporteur auprès du ministère du culte, chargé des étudiants russes, Dr. Remme le soussigné a de bons et amicales rapports. Le conseiller d'état Bourwieg du Ministère des Affaires Intérieures qui a sous sa surveillance toutes les organisations russes, soutient le soussigné de toute manière désirable, avec lequel il avait déjà entretenu des relations amicales durant la guerre, ou ils avaient été ensemble au grand quartier général. De même le soussigné possède l'estime et la bienveillance du conseiller d'état Schlüter, du Ministère du Culte.
La croix rouge russes, malheureusement presque toujours sans argent, entretient de fréquentes conférences au profit des malades. Des institutions russes (p. ex. les pensionnats russes à Zossen, l'école à Wünsdorf, l'Institut scientifique russe à Schinkelplatz 6, ont été visités en compagnie des personnes de la présidence des dites institutions. Plusieurs fois le soussigné avait assisté à l'enseignement au gymnase réel russe avec le directeur de cette école Mr. Wachsmuth, dans les différentes classes.
Des conférences ont lieu avec des présidents (ou leurs remplaçants) des Comités de l'aide aux enfants (excellence von Davidoff, la baronne de Palen, du Comité Central).
Les secrétariats de l'Ecole Supérieure de Commerce de l'Université furent visités pour but d'aider aux étudiants dignes mais nécessiteux; la finance d'immatriculation et la finance scolaire furent rabattues; en des matières personelles [sic] des renseignement ont toujours été donnés volontièrement [sic].
Des rapports bienveillants et amicaux ont été liés avec le "Comité français de secours aux russes (Msgr. Chaptal, Paris rue de Sèvres 35), avec le Comité belge à Namur. (Msgr. Sipiagine, directeur du Collège russe) et à Malines (le secrétaire de Son éminence, le cardinal Mercier). Les renseignements nécessaires ont toujours été donnés le plus volontièrement possible. Par des communications mutuelles (Paris-Berlin) les manipulations malhonnêtes de certains émigrés russes, dont les passeports étaient en ordre, ont pu être prévenues (Sokoloff, von Eisenstein, von Ditmar.)
Depuis peu il a été possible de lier des rapports officiels avec le [ein Wort unlesbar] des réfugiés à Scheuen près de Celle (directeur du camp Pfeiffer) et avec la Croix Rouge russe à Dresde (Colonel von Plato.). Les manipulations malhonnêtes de l'orthodoxe Soko-
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loff, qui avait essayé de recevoir de l'argent dans les différentes paroisses catholiques de Dresde et de Berlin au profit des Russes désirant se convertir, ont pu être prévenues à temps.
De Rome le soussigné a reçu avec grande reconnaissance des communications du Révérend Père d'Herbigny S. J. Président de l'Institut oriental, puis de Son Eminence le cardinal Tacci, Msgr. Papadopulos et Msgr. Margotti de la "Commission Russe" auprès de la Congrégation pour les Eglises Orientales, nouvellement instituée. Plusieurs lettres ont été échangées dans l'intérêt des émigrés russes avec l'archimandrite Msgr. Sergius Dabitsch, actuellement à Rome.
Dans les rapports avec les autorités de Rome, ainsi, que dans tous les autres cas, la plus grande bienveillance et prévenance témoignèrent Son Eminence le cardinal Bertram et Son Excellence le Nonce Apostolique Pacelli.
V.
Le financement.
Sa Sainteté, le Saint Père Pius XI  a daigné faire un don 50.000 lires à l'action de secours aux Russes en Allemagne et dernièrement encore 8.000 lires pour des enfants russes ayant besoin d'un séjour à la campagne.
Un rapport détaillé sur l'emploi de ses dons sera donné dans le rapport suivant.
Avant que ces sommes ont été accordées, on avait pu rassembler près de 3000 mks. de sources privées.
On essaye d'arriver au financement des organisations russes et des travaux caritatifs y relatifs par des revenues annuels réguliers. Mais il reste toujours à désirer, que des dons bienveillants constituent aussi à l'avenir une base matérielle assurée, car malgré tout c'est là-dessus que le travail missionaire de notre Sainte Eglise, ayant un si grand avenir, doit principalement compter.
VI.
Particularités.
1. Les relations avec les rédactions des journaux russes de Berlin ont bonnes, malgré leur attitude malveillante en tout ce qui concerne le catholicisme:
La rédaction du "Rul" avait d'abord refusé de placer dans le journal une communication concernant les conférences de Mr. le prélat Okolo-Kulak en motivant de refus par la remarque que des conférences de ce [g]enre seraient une provocation de la société orthodoxe; le soussigné parla personnellement avec le rédacteur du journal Mr. Tatarinoff là-dessus la rédaction fit imprimer dans le journal la dite communication, en partie même gratuitement.
Le journal démocratique "Dni" (le "Vorwärts" russe) avait présenté un compte pour le montant de 195 mks. Après une consultation personnelle cette somme fut rabaissée à 65 mks. On promis [sic] même au soussigné de lui venir autant que possible au devant en ce qui concerne les annonces.
2. Le 10 mai dans les salles de l'Aéro-Société (Schöneberger Ufer) ut lieu une soirée de bienfaisance au profit des étudiants russes. Le comité de secours avait invité le soussigné à prendre part aux travaux préparatifs et à la fête. (Le travail catholique au profit des étudiants - voir I. 5. III et IV.)
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3. Le 28 juin le choeur catholique russe avait fait une excursion chez les sœurs missionaires de Hiltrup à Haus Conradshöhe, près de Berlin-Tegel. Les sœurs y ont un pensionnat. 24 personnes avaient pris part à l'excursion, pour la plupart des orthodoxes, resp. des protestants.
4. Le 17 mai décéda Mr. Schirokoff (Neue Bayreutherstr.) orthodoxe. Ces parents prièrent le soussigné de prier auprès du mort dans le cercle de la famille et d'entreprendre l'enterrement. Le soussigné déclina cette dernière demande et parla de l'affaire au prêtre orthodoxe Diodor Kolpinski. (Celui-ci avait été orthodoxe, après sa conversion fut prêtre catholique. Depuis 4 ans il travaille comme prêtre dans l'église orthodoxe. Depuis peu on lui confié la pastoration des orthodoxes à Vienne.) La veuve de Mr. Schokotoff désire se convertir et a promis de payer annuellement 360 mks. pour l'éducation d'un garçon russe dans un monastère catholique.
4. En juin - bénédiction du nouveau appartement de l'avocat russe Iwanoff, de Pétérsbourg (Courbièrestrasse). Lui-même, sa femme et son fils, en train de finir un gymnase réel de Berlin, sont orthodoxes.
5. Mme Gluck (Alexnaderheim [sic], près de Berlin) avait travailler comme sœur de charité durant les guerres russes avec le Japon et la Turquie; elle apporte au soussigné 3 mks de son gain plus que modeste afin qu'à Lourdes on prier pour la guérison de son mari, souffrant d'une maladie des yeux. Elle désire aussi qu'on lui envoie de l'eau de Lourdes.
6. Le 2 juin – visitation des émigrés russes au château Remplin près de Malchin en Mecklenbourg; le 30 juin – visitation du camp des émigrés à Scheuen près de Celle; le 6 juin – visitation des émigrés russes à Dresde.
7. Mr. Serge de Borissowsky (ancien attaché à l'ambassade impérial russe à Berne, originairement orthodoxe, maintenant catholique) arrangea par son intermédiaire la connaissance du soussigné avec plusieurs personnes étant en relation amicales avec les Sowiets resp. étant au service des Sowiets. Il s'en suit une conversation importante dans l'appartement du soussigné.
8. Des lettres caractéristiques de l'évêque orthodoxe Benjamin, actuellement directeur du séminaire religieux orthodoxe, nouvellement institué à Paris, à une dame orthodoxe de Berlin, ont été présentées comme matériel d'orientation intéressant. La dame en question s'est convertie malgré les dires lettres.
9. Le 5 juillet baptême d'un enfant russe Nicolas Stankewitsch dans le camp des réfugiés à Wünsdorf.
10. Des réunion set conférances  [sic] religieuses du prélat Msgr. Okolo-Kulak de Varso
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vie ont eu lieu entre le 2 et le 5 avril. Un rapport spécial a été présenté.
11. Une réunion religieuse et mondaine avec une allocution en langue russe de Son Eminence le révérend administrateur de Danzig, l'évêque Edouard comte O'Rourke a eu lieu le 16 juillet. (Un rapport spécial a été présenté.)
O.A.M.D.G.
Empfohlene Zitierweise
[Berg, Ludwig], Deuzième [sic] rapport sur la Pastoration des Russes à Berlin. (15février-15août 1925), [Berlin] vom vor dem 31. August 1925, Anlage, in: 'Kritische Online-Edition der Nuntiaturberichte Eugenio Pacellis (1917-1929)', Dokument Nr. 7534, URL: www.pacelli-edition.de/Dokument/7534. Letzter Zugriff am: 26.04.2024.
Online seit 24.06.2016.